31 aout


LES CONCERTISTES : Marie COCHARD et Camille WEINUM

Ces deux jeunes concertistes ont participé au stage de formation qui a été organisé à Chaource l’année dernière. Pour faire connaissance avec elles, vous pouvez les retrouver dans la rubrique « Les concerts de 2013 », voir la semaine internationale. Elles reviennent cette année pour offrir un concert qui sera peut-être un "tremplin" pour leurs carrières de concertistes.

LE PROGRAMME :

- Jean-Philippe Rameau :
Danse des Sauvages, dans le goût du concerto (Les Indes galantes, quatrième entrée).
Air dans le goût de la romance sur les flûtes (Zoroastre, Acte 1).
Tambourin (Platée, acte 1, scène 6).
Chœur en rondeau (Platée, acte 3, scène 8).
- Louis -Nicolas Clérambault :
Première suite.
- Michel Boédec :
Ridées 6 temps.
Gavotte de l’Aven.
- Anton Diabelli :
Sonate pour quatre mains en Fa Majeur.

COMPTE-RENDU :

Marie Cochard et Camille Weinum sont connues des habitués du Festival de Chaource car elles avaient suivi les master-classes de l’été 2013 et participé au concert final des étudiants.
En un an, quels progrès ! Elles le disent, elles en ont encore beaucoup à accomplir, mais pour le profane, dans ce 5e festival des AOC qui a réuni professeurs et titulaires chevronnés de Grandes orgues, elles n’ont nullement démérité.
Elles nous ont donné à entendre de la musique française du Grand siècle avec des transcriptions d’airs fameux extraits des opéras de Jean-Philippe Rameau. La Danse des Sauvages au Grand jeu a montré la virtuosité des interprètes, Zoroastre et Platée ont fait ressortir des sonorités encore inconnues sur cet instrument, alternant fluidité, répons et respirations.
Musique de mêmes origines avec la Première suite de Louis-Nicolas Clérambault dont le savoir-faire de compositeur n’est pas une légende ; la manière dont l’interprète a servi les sept versets associant rigueur et brio était tout à fait remarquable.
Musique française également avec deux danses bretonnes de Michel Boédec, organiste et compositeur contemporain. Après l’atmosphère de la cour de Louis XIV, ces accords et scansions ont surpris plus d’une oreille.
Il y eut, à la fin du programme officiel un moment de grâce où le soleil s’étant invité sur l’écran, seules les mains étaient encore visibles. Quatre mains associées qui interprétaient une sonate d’Anton Diabelli avec un brio de professionnelles expérimentées, faisant alterner tutti et soli, puissance et délicatesse.
Marie Cochard et Camille Weinum avaient bien mérité leurs bouquets. Et en guise de remerciements, elles offrirent au public des œuvres à quatre mains de Jean-Sébastien Bach et Dietrich Buxtehude parfaitement limpides à l’audition, la vision à l’écran montrant la complexité de l’exécution. Elles furent acclamées et ce n’est que justice. Merci aux interprètes d’avoir présenté ce programme montrant que l’orgue est un instrument vivant intégré dans la tradition et ouvert à la création contemporaine.
Les Amis de l’Orgue de Chaource sont heureux que ce festival non seulement fasse entendre de belles musiques servies par de grands interprètes, mais également participe à l’émergence de jeunes talents. Ce « concert-tremplin » était pleinement justifié.
Le festival 2014 est terminé, rendez-vous les 20 et 21 septembre pour les Journées du patrimoine où Géraud Guillemot, organiste titulaire, tiendra tribune ouverte ; et aussi, dès le printemps 2015, pour l’ouverture d’une nouvelle saison qui sera particulièrement dense.

Ce site est géré par l’association « Les amis de l’orgue de Chaource »,
déclarée à la Préfecture de l’Aube en date du 28 décembre 2009.
Le siège social est à la Mairie, 43 grande rue 10210 CHAOURCE.
(J.O. du 16 janvier 2010).

PDF - 8.6 ko